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Photoshop & IA générative : une révolution créative en marche

Depuis ses débuts, Photoshop a toujours été un outil en constante évolution. Mais ces derniers mois, une nouvelle ère s’ouvre : celle de l’intelligence artificielle générative. L’arrivée de fonctionnalités comme le remplissage génératif ou la génération d’images assistée par IA bouleverse les habitudes, redéfinit les limites de la retouche, et interroge sur la place de l’humain dans le processus créatif. En tant que passionné de création visuelle et utilisateur régulier de Photoshop, je voulais partager ici mes réflexions, mes tests, et ce que je pense que l’IA change (ou ne change pas) dans notre manière de concevoir des visuels.

L’IA générative dans Photoshop : de quoi parle-t-on ?

Photoshop intègre désormais plusieurs fonctions boostées à l’IA, directement accessibles dans l’interface. Les plus marquantes :

  • Remplissage génératif (Generative Fill) : tu sélectionnes une zone dans une image, tu tapes une commande en texte (“ajouter un ciel orageux”, “mettre un vélo”, etc.), et l’IA génère automatiquement un contenu réaliste dans ce cadre.

  • Expansion générative : tu peux élargir le cadre d’une image et demander à l’IA d’inventer ce qui aurait pu se trouver autour. Pratique pour reformater une image à une autre taille sans la déformer.

  • Génération d’arrière-plans, d’objets ou de textures à partir d’un simple prompt textuel, le tout intégré à ton workflow habituel.

Ces fonctionnalités utilisent le moteur Adobe Firefly, développé pour générer des contenus de façon “éthique” (c’est-à-dire à partir d’images libres de droits, créées ou acquises par Adobe).

L’impact immédiat sur la création

Quand j’ai commencé à tester ces outils, j’ai été à la fois impressionné par la qualité, mais aussi intrigué par les possibilités qu’ils ouvrent.

Ce que j’ai constaté :

  • Un énorme gain de temps pour des tâches simples ou répétitives : enlever un objet, réinventer un fond, retoucher rapidement une photo de produit…

  • Des idées qui viennent plus vite : parfois, l’IA propose une version à laquelle je n’aurais pas pensé, et qui m’inspire une nouvelle direction créative.

  • Un sentiment ambivalent : entre l’excitation d’aller plus vite et la crainte de ne plus « faire par moi-même ».

Un outil, pas une baguette magique

Ce que j’ai vite compris, c’est que l’IA ne remplace pas la direction artistique. Elle l’accélère, elle l’assiste, mais elle ne pense pas à ta place. Le résultat reste souvent “brut”, imparfait, ou hors brief si on ne sait pas guider la machine.

Utiliser l’IA dans Photoshop, c’est un peu comme avoir un assistant hyper rapide et docile… mais qui a parfois besoin de plusieurs essais avant de vraiment comprendre ce qu’on veut.

Et surtout, c’est toujours à toi de trier, ajuster, recadrer, styliser.

Ce que l’IA change dans ma pratique créative

Personnellement, j’utilise maintenant l’IA dans Photoshop comme un outil de brainstorming visuel. Quand je travaille sur une idée de maquette, un visuel pour une interface, un moodboard ou une image de campagne fictive, j’aime pouvoir générer des éléments en quelques secondes pour tester une ambiance ou une direction.

Mais je fais attention à ne pas me reposer entièrement sur elle. J’essaie de garder un équilibre entre :

  • ce que je compose moi-même (illustration, photo, montage classique),

  • et ce que je provoque ou affine via l’IA.

L’important, c’est de rester dans une démarche créative personnelle. Utiliser l’IA ne veut pas dire abandonner son œil, son style ou ses idées. Au contraire, cela permet parfois de pousser encore plus loin certaines intuitions.

Quelques exemples concrets d’utilisation

Voici des cas où l’IA dans Photoshop m’a vraiment été utile :

  • Reformater une bannière sans dénaturer l’image d’origine (grâce à l’expansion générative).

  • Imaginer rapidement une mise en scène pour un visuel d’article ou de projet fictif.

  • Créer des textures abstraites pour enrichir une interface ou un fond de site.

  • Corriger des photos rapidement sans passer trop de temps sur du détourage ou du remplissage manuel.

Ce sont des petits gains cumulés, mais qui, au final, me permettent de passer plus de temps sur le fond, le concept, le message.

Ce que je retiens (et recommande)

L’arrivée de l’IA dans Photoshop ne signe pas la fin de la création humaine. Elle marque un changement de posture : nous devenons moins exécutants et plus curateurs, scénaristes, compositeurs d’idées visuelles.

Mes conseils à celles et ceux qui veulent s’y mettre :

  1. Expérimente sans pression : teste les outils sur des projets persos ou fictifs.

  2. Garde ton intention : n’utilise pas l’IA pour faire “beau” mais pour faire “juste”.

  3. Ne remplace pas tout : l’IA doit enrichir ton travail, pas t’en déposséder.

  4. Apprends à guider l’outil : comme avec ChatGPT, plus tu formules précisément, meilleurs sont les résultats.

  5. Reste critique : l’IA produit vite, mais pas toujours avec sens. C’est à toi de faire le tri.

En Conclusion

L’intégration de l’IA générative dans Photoshop est une avancée majeure, mais ce n’est pas une rupture totale. C’est un prolongement de nos compétences, pas leur remplacement. Pour moi, c’est un nouvel outil créatif puissant, mais encore jeune, et à utiliser avec conscience.

Je continuerai à explorer ces possibilités, à partager mes expérimentations et à nourrir ma pratique avec ces nouvelles technologies. Mais toujours avec une intention claire : rester créatif, humain, et sensible dans ce que je produis.

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