Pourquoi j’ai choisi le DJI RS3
Le choix s’est fait assez naturellement. Le RS3 est le successeur du RS2, très apprécié dans le milieu pro. Il est conçu pour les créateurs de contenu, vidéastes et vidéastes freelance qui veulent un bon rapport performance/poids/prix.
Ce qui m’a convaincu :
Sa facilité d’utilisation (mise en route rapide, verrouillage automatique des axes, écran tactile clair)
Sa compatibilité avec mon boîtier Sony A7SIII, que j’utilise énormément en tournage
Son poids contenu, ce qui permet de shooter longtemps sans se ruiner les bras
La réputation de fiabilité de DJI, notamment sur la stabilité et les moteurs
Les caractéristiques techniques clés
Quelques specs importantes à connaître :
Charge utile max : jusqu’à 3 kg — largement suffisant pour un hybride + optique pro
Autonomie : environ 12 heures avec la batterie standard
Écran tactile OLED 1.8” pour contrôler les réglages directement sur le stabilisateur
Bluetooth Shutter Control : pour lancer l’enregistrement sans câble
Modes intégrés : Pan Follow, Tilt Follow, FPV, 3D Roll 360, Timelapse, Track, etc.
Application mobile Ronin très complète pour paramétrer les mouvements ou les moteurs
C’est clairement un outil très bien pensé pour le terrain, que ce soit pour du contenu rapide ou des plans plus techniques.
Ce que j’adore avec le RS3
1. La réactivité
Le RS3 est extrêmement fluide. Il réagit immédiatement à mes mouvements sans à-coups. J’ai souvent shooté en marchant, courant ou dans des espaces serrés, et le résultat reste propre. Il aide vraiment à donner du rythme sans dégrader la qualité visuelle.
2. Le système de verrouillage automatique
Quand tu allumes le RS3, les bras se déverrouillent tout seuls, et quand tu l’éteins, ils se verrouillent de nouveau automatiquement. C’est un détail, mais en tournage, ça fait gagner un temps précieux.
3. L’ergonomie générale
Même en montage rapide ou sans suivi autofocus, la prise en main reste stable. Et le poids bien réparti permet de tenir longtemps sans trop de fatigue. J’ai fait des journées de 6-8 heures avec, sans souffrir.
4. La connectivité fluide
Le contrôle via l’app DJI Ronin est intuitif. Tu peux lancer un track automatique, faire des timelapses complexes, ou ajuster les moteurs selon le poids de ton setup. C’est un vrai plus si tu veux affiner ta stabilisation.
Le vrai point faible : pas de stabilisation verticale
Mais voilà. Après plusieurs projets et quelques tournages en extérieur, une limite m’a sauté aux yeux : le RS3 ne gère pas les mouvements verticaux (vertical axis stabilization). Et ça, ça se voit à l’image.
Même si tu marches proprement, il y a toujours un léger mouvement haut-bas qui trahit le pas du cadreur. Alors oui, on peut corriger ça en post-prod avec de la stabilisation logicielle, mais ce n’est jamais aussi propre qu’une vraie stabilisation physique verticale.
Et c’est là que le DJI RS4 ou le RS4 Pro entrent en jeu. Ces modèles embarquent un module d’axe vertical qui permet de gommer complètement le rebond lié à la marche. Résultat : des mouvements plus cinématiques, plus « smooth », sans effort.
Avec le recul, je me dis que j’aurais pu mettre quelques centaines d’euros de plus pour avoir ce niveau de fluidité. Surtout quand on veut professionnaliser sa pratique et proposer des images irréprochables à ses clients.
Est-ce que je regrette mon achat ? Pas vraiment.
Même si le RS3 a ses limites, je ne regrette pas mon choix. Il reste un excellent stabilisateur pour :
les vidéastes en solo
les tournages en run-and-gun
les formats courts (réseaux, interviews, docu)
les débutants qui veulent apprendre à stabiliser proprement
Il m’a permis de progresser, d’expérimenter, de livrer des vidéos de qualité. Et je pense que je continuerai à l’utiliser sur des projets où la légèreté prime sur la perfection cinématographique.
À qui je le recommande (et à qui non)
Le DJI RS3 est parfait si :
Tu travailles en hybride (Sony, Canon, Lumix…)
Tu veux un stabilisateur léger, rapide et fiable
Tu fais du contenu créatif, des vidéos de mariage, des clips, du reportage
En revanche, si tu veux :
Filmer des plans type cinéma avec mouvement vertical fluide
Monter des configs plus lourdes (boîtier + cage + follow focus + moniteur)
Avoir la meilleure stabilisation possible sans compromis
… alors le RS4 (ou RS4 Pro) te conviendra mieux. Tu paieras plus cher, mais tu gagnes en précision et en confort de tournage.
En Conclusion
Le DJI RS3 reste un excellent stabilisateur que je recommande chaudement. Il m’a beaucoup aidé à structurer mes tournages, à gagner du temps, à professionnaliser mes rendus, et à me sentir plus libre dans mes mouvements.
Mais si tu sais déjà que tu veux pousser la fluidité au maximum, notamment sur les mouvements verticaux, garde en tête la limite du RS3. À long terme, selon ton niveau ou ton type de production, le RS4 pourrait être un meilleur investissement.
Quoi qu’il en soit, l’important reste toujours le même : maîtriser son outil, connaître ses forces, ses faiblesses, et surtout adapter ton tournage à ce que tu veux raconter à l’image.