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Illustrator : Un outil que j’utilise peu… mais que je ne peux pas ignorer

Dans ma pratique du design, j’ai appris à jongler avec plusieurs outils selon les besoins des projets : Figma, Photoshop, After Effects… et aussi Illustrator. Même si ce n’est pas celui que j’utilise le plus souvent, Illustrator reste pour moi un logiciel indispensable, surtout pour certains types de créations qui demandent une grande précision.

Un outil que j’ouvre quand j’ai besoin d’exactitude

Je me sers d’Illustrator principalement pour des projets où la rigueur graphique est essentielle : création de logos, dessin de pictogrammes, ou encore formes complexes à destination du print ou du digital. C’est clairement le meilleur allié pour des compositions vectorielles nettes, propres et facilement adaptables, quel que soit le support final.

Les outils exclusifs à Illustrator, comme les grilles, les tracés complexes, les pathfinders ou les déformations contrôlées, permettent une finesse de travail difficile à retrouver ailleurs. Et quand je travaille un logo typographique, j’apprécie la facilité avec laquelle on peut moduler, ajuster et transformer chaque lettre avec une extrême précision.

Et pourtant, je reste souvent sur Figma

Il faut être honnête : pour gagner du temps sur certains projets, notamment les interfaces web : je préfère rester sur Figma. Je m’y suis entraîné à vectoriser directement dans l’outil, ce qui me permet d’éviter les allers-retours entre logiciels. Quand je dois faire des pictos simples ou des icônes pour une maquette de site, c’est plus rapide, plus fluide. Et je préfère utiliser des banques gratuites comme  celle de WordPress ou bien Heroicons.com

Mais dès qu’un projet demande plus de complexité graphique ou une qualité de finition irréprochable, Illustrator redevient une évidence. Il est spécialisé, bien optimisé pour ça, et ça se ressent. Les courbes sont plus nettes, les possibilités de composition plus étendues, et les exports mieux maîtrisés.

Un logiciel taillé pour le print, mais pas seulement

On associe souvent Illustrator à l’univers de l’impression : brochures, affiches, cartes de visite… Et c’est vrai, sa gestion des couleurs CMJN, des repères de fond perdu ou de l’export en PDF haute qualité en fait un incontournable pour les projets print. Mais il ne faut pas négliger son utilité pour le digital. Que ce soit pour créer des illustrations éditoriales, des assets vectoriels pour une app ou des visuels animés dans After Effects, Illustrator reste une base de travail solide et efficace. Sa capacité à produire des formes nettes et parfaitement calibrées reste précieuse, quel que soit le support final.

Une courbe d’apprentissage exigeante, mais gratifiante

Illustrator demande du temps. Contrairement à des outils plus intuitifs ou modernes comme Figma ou Canva, son interface regorge de fonctionnalités avancées qui ne se maîtrisent pas en quelques clics. Pour un débutant, l’environnement peut paraître dense, presque intimidant. Mais une fois les bases acquises : gestion des calques, outil plume, pathfinder, grilles personnalisées… On comprend toute la puissance du logiciel. Chaque outil, bien qu’exigeant, est pensé pour offrir une précision quasi chirurgicale dans le travail graphique. Et cette rigueur devient une force dès qu’il s’agit de produire un rendu professionnel et maîtrisé.

Des fonctionnalités sous-exploitées au quotidien

Paradoxalement, Illustrator est tellement riche que de nombreux créatifs (moi le premier) n’utilisent qu’une infime partie de ses possibilités. Les effets 3D, les déformations d’enveloppe, les motifs personnalisés ou encore les fonctions de scripts et d’actions automatiques sont puissants, mais rarement explorés en profondeur. Cela renforce l’idée qu’Illustrator est un logiciel “de niche” : ceux qui prennent le temps d’en explorer toutes les facettes y trouvent une mine d’or de possibilités. Mais cela demande une réelle intention d’apprentissage et du temps à y consacrer, ce qui n’est pas toujours compatible avec des projets courts ou urgents.

Une exportation peu intuitive

L’un des aspects qui me freine parfois dans l’utilisation d’Illustrator, c’est la logique d’exportation, bien différente de celle à laquelle on est habitué sur des outils comme Photoshop ou Figma. Il faut souvent jongler entre les formats vectoriels (AI, EPS, SVG, PDF), gérer les plans de travail, et comprendre les paramètres d’optimisation pour le web ou l’impression. Cette étape, pourtant essentielle, manque de fluidité et d’intuitivité, surtout lorsqu’on veut obtenir rapidement un fichier exploitable sans se perdre dans les options.

Une intégration pas toujours fluide avec la suite Adobe

Autre point frustrant : l’intégration imparfaite d’Illustrator avec les autres logiciels de la suite Adobe. Bien qu’ils soient censés être complémentaires, il arrive que certains éléments vectoriels ne soient pas directement exploitables ou mal interprétés lorsqu’on les importe dans After Effects, InDesign ou même Photoshop. Les calques se comportent différemment, les effets appliqués ne sont pas toujours conservés, et cela peut créer des pertes de temps importantes en phase de production. Pour un écosystème aussi avancé que celui d’Adobe, cette interopérabilité limitée reste un vrai frein à la productivité.

Mon avis : indispensable, même en 2025

Même si je l’utilise moins fréquemment que d’autres logiciels, Illustrator reste pour moi un outil de référence, surtout dans les domaines du branding et de l’illustration vectorielle. Il fait partie de ces logiciels qu’on ne lance pas tous les jours, mais qui deviennent essentiels dès qu’il faut produire un visuel précis, modulable et propre, cependant j’attends encore beaucoup d’efforts de la part de ce logiciel.

Figma a beau progresser, il ne peut pas encore rivaliser avec la profondeur fonctionnelle d’Illustrator, qui reste le standard pour tout ce qui est logo, icône complexe, ou dessin vectoriel destiné à être imprimé.

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